Notre aventure France – Malaisie à vélo continue.
Après la France,il est temps de traverser notre second pays : l’Italie à vélo .
Pour ce faire ,nous avons choisi de rejoindre la Vallée du Pô et ainsi éviter les montagnes en cette période, presque hivernale .
Concrètement, nous avons fait un itinéraire en 12 étapes et parcourus environ 800km en passant par le nord de l’Italie.
Premières étape en Italie : la côte de la Ligurie
Etant donné que nous passons la frontière entre la France et l’Italie à Menton, nous décidons de longer la côte de la Ligurie jusqu’à Gènes. De plus, d’après nos recherches,il s’agirait de l’endroit le plus facile pour rejoindre la Vallée du Pô.
Donc, nous partons sur deux étapes sur la côte qui nous rappellent quelques souvenirs. Effectivement,lors de notre voyage en van, nous étions passés par cette région d’Italie.
Etape 1: Menton – Borghetto Santo Spiritto
- 92,9km
- 750m D+
Il s’agit de notre toute première journée à vélo en Italie et le soleil nous accompagne.
Au début de cette étape nous suivons une route jusqu’à San Remo d’où nous empruntons une piste cyclable qui s’arrête net à Imperia. Apparemment le reste de sa construction est en cours.
C’est pourquoi nous rejoignons la route principale, la Via Aurelia, qui longe la côte .
D’un point de vue physique, les jambes sont sollicitées car il y a pas mal de reliefs en suivant le littoral et ça reste une étape à plus de 90km.
Par contre, la route est belle et, en vélo on a le temps de profiter de cet environnement de villes colorées de bord de mer.
Etape 2 : Arrivée à Gênes
- 81,7km
- 530m D+
Deuxième et dernière étape sur la côte de la Ligurie, toujours sous le soleil. Encore une fois, nous roulons entre pistes cyclables et bord de route mais devons faire face au vent.Surtout lors de la traversée de Savona.
L’arrivée sur Gênes est assez longue puisque la ville est très étendue . C’est ainsi que pendant une vingtaine de kilomètres nous roulons entre le trottoir et la route,les feux tricolores et les priorités. Chose bien en Italie, les routes sont larges et il y a toujours une place pour les vélos .
Il faut aussi dire qu’on se retrouve dans une mauvaise posture car les travaux du tristement célèbre pont écroulé sont encore en cours. Ainsi la piste cyclable qui le longe n’est pas toujours praticable… c’est pourquoi on se retrouve quelques mètres sur une route non autorisée au vélo 😬.
Visiter Gênes
Gênes est la sixième ville d’Italie. Elle est notamment connue pour son Pesto, être la ville natale de Christophe Colomb et la creation de la toile de jean… Souvent boudée des touristes,Gênes est pourtant une ville à la forte personnalité que l’on a adoré (re)découvrir.
Nos coups de coeur à Gênes
- Le centre historique : les petites rues labyrinthiques, les palais des Rolli, les échoppes de pesto et autres …
- Boire un excellent café à Tazze Pazze
- Manger une farinata chez Sà Pesta.
Rejoindre la Vallée du Pô
Depuis Gênes nous décidons d’une étape vers Gavi. C’est à dire qu’il nous faut traverser les montagnes. D’où du dénivelé mais aussi des conditions climatiques marquées par la pluie,le froid et la neige.
Etape entre Gênes et Gavi
- 50,6km
- 930m de D+
Au début de la journée, il faut quitter Gênes. Heureusement, nous étions logés vers la gare maritime donc du bon côté pour repartir sans avoir à retraverser la ville.
Rapidement, on commence à monter. D’abord en pente douce puis cette dernière s’accentue au fur et à mesure. Globalement, on mouline ! Comme prévu,la pluie se met à tomber puis,avec l’altitude et le froid elle se transforme en neige.
Une fois, la ville de Bussala passée, on emprunte une petite route qui continue de grimper. À ce stade, si la voie est dégagée, tout le paysage est sous une belle couche de neige et dans le brouillard. C’est à la fois féerique et inquiétant puisque si la neige s’intensifie on ne pourra plus passer.
Finalement, on atteind le point culminant de notre ascension et on entame la descente. Pour cela, on se couvre un peu plus ( pas suffisamment ) et on reste les mains serrées sur les freins!
Nous arrivons à Gavi en début d’après-midi où on peut se réchauffer et mettre nos affaires à sécher.
Où dormir à Gavi?
Une chambre d’hôte où nous sommes les seuls clients à cette saison. Franchement nous y sommes super bien reçus et les propriétaires sont très arrangeants.
Italie du Nord : la vallée du Pô à vélo .
Dans les textes, il existe une Euro Vélo qui longe le plus long fleuve d’Italie,traversant le nord du pays d’est en ouest. Au final on ne l’a jamais vraiment trouvée mais on s’en est inspiré pour faire notre itinéraire.
On ne va pas se mentir, les journées passent et se ressemblent le long du Pô. Plus précisément des étapes sur du plat, dans le brouillard, au bord de la route. Si on avait voulu aller vite, on aurait pu tracé le nord de l’Italie en 10 jours mais on avait aussi envie de visiter.
En fait, nous rejoignons la Vallée du Pô à partir de Plaisance . Pour y parvenir, depuis Gavi, nous faisons une étape intermédiaire en passant par Casteggio.
Étape à vélo de Gavi à Casteggio
- 55,3km
Une petite étape très facile comparée à la précédente. En résumé, on suit une route bien empruntée qui passe par beaucoup d’usines agroalimentaires.
A vélo de Casteggio à Plaisance
- 48,6km
Encore une fois une étape sans difficulté. C’est plat, il pleut et il fait froid. Donc nous roulons vite et on arrive tôt à Plaisance où on va en profiter pour découvrir la ville.
D’ailleurs on apprécie la balade dans les petites rues de Plaisance et sa place centrale bien animée.
Au fil du Pô à vélo
Au cours de ces étapes, les paysages du Piémont et de Lombardie que l’on traverse sont marqués par l’agriculture. En effet, à perte de vue s’étendent des immenses champs devant accueillir des cultures de riz à la saison. Aussi, on longe un système de canaux servant à l’irrigation des terres. De ce fait, les routes sont majoritairement rectilignes et donc, avouons-le, monotones.
À vélo entre Plaisance et Crémone
- 37km
Pour ne pas changer, on démarre dans le brouillard, l’humidité et le froid. Dois-je répéter que c’est une étape sans difficultés, au bord de la route?
Point positif, il y a toujours une bande sur le côté que le cycliste peut emprunter. De plus, les Italiens respectent bien la distance de sécurité pour nous dépasser et il y a des piste cyclables quand on arrive en ville.
Où dormir à Crémone ?
Au Castle House .
Un appartement pour 4 personnes à 10mn du centre ville à pied, confortable, bien équipé et à moins de 60€ la nuit avec le petit déjeuner compris. J’allais oublié, le thème de cet hébergement : le Moyen-âge 😉.
À vélo de Crémone à Pieve Saliceto
- 60km
Il fait froid mais, aujourd’hui,l’épaisse brume qui enveloppe quotidiennement les plaines, semble se lever. Après plusieurs kilomètres sur la route, on rejoint l’une de ses petites digues qui surplombent de 3-4 mètres le paysage. En haut une piste, plus ou moins cyclable mais toujours moins empruntée que la route.
D’ailleurs, ces « chemins de digues » ne sont parfois pas revêtus mais fait de pierres et de poussières. Un mélange qui s’incruste dans les rouages de transmission des vélos laissant notre chaîne produire un *couinement peu agréable pour nos oreilles.
*couinement : mot issu du patois mayennais signifiant grincer.
Rapidement on arrive dans le petit village agricole de Pieve Saliceto où il n’y a absolument rien mis à part notre hébergement du soir. Pour définir cette maison d’un soir : on pourrait y tourner un film d’horreur…
Étape à vélo de Pieve Saliceto à Ferrare
- 96km
Il est temps d’accélérer le rythme et dans les conditions décrites précédemment on roule à 20km/ h. Ce qui,chargés comme nous sommes est une bonne moyenne .
Globalement, nous continuons à rouler sur des routes de campagne dans le froid et le brouillard. Régulièrement on croise fermes et villages où on semble réveiller les chiens.
Quel contraste de débarquer dans la ville animée de Ferrare. D’ailleurs on prend le temps de la visiter.
À voir à Ferrare
- L’imposant château d’Estense
- La majestueuse Piazza Trento e Trieste
- La Via delle Volte avec ses arches en brique
- Se perdre dans les petites rues du centre historique
Où dormir à Ferrare ?
Un appartement situé proche du centre, confortable et bien équipé avec un accueil chaleureux.
De Ferrare à Padova à vélo
- 80km
Comme les jours précédents, nous roulons dans le froid, au bord de la route, sur de longues lignes droites.
Ainsi, nous arrivons en début d’après midi chez Sara et Franscesco qui nous accueillent chez eux. Enfin,nous rencontrons des locaux et prenons le temps de discuter et d’échanger. Mal gré le fait qu’ils soient invités pour un anniversaire et qu’ils doivent nous laisser seuls,chez eux le soir. Avant de nous quitter, ils nous confient recevoir des voyageurs car ils ont la place et l’envie de rencontrer. Encore une fois, on prend conscience de la bonté, de la bienveillance et de la générosité des gens.
Dans la soirée , nous partons dans le centre ville de Padova. En ce premier week-end de décembre, on se retrouve submergé dans l’ambiance de Noël. En effet, on est au beau milieu d’une foule qui est entrain de faire ses emplettes pour les fêtes.
Étape de Padova à Venise (Mestre)
- 39km
Ayant une petite journée, on prend le temps de se lever et de partir. Aussi, on en profite pour faire quelques achats au Decathlon de Padova.
Très vite on arrive à Mestre, porte d’entrée de Venise.
Où dormir à Venise quand on est à vélo ?
Les vélos sont interdits à Venise. De toutes façons il serait bien difficile d’y circuler entre les canaux, Les ponts, les rues étroites et la foule. C’est l’une des raisons pour laquelle on a opté pour ce petit hôtel simple, efficace, pas cher et bien situé. En effet, l’arrêt de bus pour Venise est à 100m.
Prendre le bus pour Venise
Depuis Mestre c’est assez simple car plusieurs lignes désservent la ville et en 10mn le trajet est effectué. Le billet aller coûte 1,50€.
Venise hors saison
En cette mi-décembre, les rues de la fameuse Cité des Doges sont relativement désertes. De plus, nous avons une journée pour visiter et donc choisissons de partir à pieds, au hasard de la labyrinthique Venise. Pour tout avouer, on fini par sortir la carte pour éviter de trop tourner en rond.
Venise est fascinante, unique de par son histoire et son architecture. Au delà des incontournables de la ville, chaque coin de rue cache des trésors à découvrir. Alors cette journée à déambuler, renforce ce constat que Venise est un témoignage d’une époque où tout était possible.
Lorsqu’on sait que la Cité des eaux est en péril à cause, notamment, du tourisme de masse et du changement climatique, on prend conscience de la chance de l’avoir sous les yeux.
Étape de Venise à Muzzana del Tugnano
- 88km
Le but de cette étape est de découper notre itinéraire en deux pour rejoindre Trieste. Depuis que nous avons rejoint, l’Italie du Nord, plus précisément la Vallée du Pô, les étapes sont faciles, rapides et toujours un peu monotone. Mais on avance.
Pour dormir nous trouvons un agriturismo sur notre route. C’est à dire une chambre d’hôte sur une exploitation agricole, en l’occurrence dans des vignes.
Dernière étape en Italie à vélo : Trieste
- 68km
Nous y voilà, notre dernière étape à vélo en Italie. Et si le début de la journée est similaire à toutes les précédentes, les 20 derniers kilomètres sont un peu plus intéressants. Effectivement, en rejoignant la côte, on retrouve un peu de reliefs et de nouveaux paysages.
Une fois à Trieste, on traverse la ville pour rejoindre notre hébergement. Franchement, comparée à d’autres villes italiennes, la circulation en vélo est un peu plus intense. Tout simplement car il y a moins de pistes cyclables et le trafic est dense.
Conclusion l’Italie du Nord à vélo
L’Italie du Nord à vélo est un choix d’itinéraire plutôt pratique voir logique dans notre trajet. Tout simplement par rapport à la saison hivernale. Alors pour ceux qui cherchent du cyclable, de la variété, des beaux paysages et bien ne choisissez pas la Vallée du Pô.
Toutefois, on a apprécié la visite des villes comme Gênes, Ferrare et évidemment Venise. Mais aussi la présence de nombreuses pistes cyclables pour les parcourir.
D’ailleurs, contrairement à ce qu’on avait entendu, on a trouvé que les automobilistes italiens respectaient les distances de sécurité pour nous dépasser. Et, globalement, qu’ils prenaient en compte le cycliste sans trop mettre de pression.
En conclusion , l’Italie est un pays rempli de trésors, avec une population chaleureuse. Mais si vous avez le choix, d’autres itinéraires vélo plus sympas existent pour le découvrir.
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