Voyager en Iran, ce n’est pas aussi simple que dans d’autres pays. Il y a un visa à obtenir, un carnet de passage à payer pour ceux qui voyagent en véhicule, une frontière à traverser, une monnaie à laquelle s’adapter… et j’en passe. En partageant notre expérience, on espère vous éclairer sur les démarches à suivre pour réussir votre séjour en Iran.
Passage de frontière entre l’Arménie et l’Iran
Ce passage de frontière entre l’Arménie et l’Iran je l’appréhendais. Sans doute à cause de l’image stricte de l’Iran et de toutes ses règles et interdictions. Faut dire aussi que c’est la première frontière du voyage où l’on doit faire valider notre carnet de passage et pour laquelle on a dû se présenter à l’ambassade pour obtenir un visa.
Côté arménien tu dois passer par plusieurs étapes mais c’est assez rapide. Je suis d’ailleurs privilégiée par le douanier qui me fait passer devant toute la file d’attente car je suis « touriste ». C’est gentil mais gênant. Surtout que ce passe-droit me permet d’attendre Fred de l’autre côté du portail car le contrôle est plus long pour lui.
Chaque expérience de frontière est différente. Selon le jour, l’humeur des douaniers, la personne sur laquelle tu tombes …
Nous n’avons eu aucun mal à obtenir le tampon sur notre visa « feuille volante » et aucune fouille du véhicule n’a été opérée. Nous qui pensions devoir répondre aux questions sur un éventuel drone, un import d’alcool ou une réserve de charcuterie… Si on avait su, on aurait peut-être tenté d’emporter quelques bouteilles de vins et bières.
Par contre, la validation du carnet de passage a été une attente sans fin. On est passé d’un container glauque servant d’archives à paperasse à un bureau de bureaux en chantier ( hall du commerce) quasiment vide de travailleurs. Entre les 2 un étrange business de photocopie. En gros tu dois faire la copie du carnet de passage et de ton passeport (si tu les a déjà on photocopie tes photocopies) en échange d’1$ qu’on s’est refusé de payer. 2h30 d’attente dans le flou total pour au final obtenir ce qu’on attendait en 10 minutes quand fred a décidé de les secouer.
Quelques conseils pour passer la frontière Iranienne.
- Venir dès le matin, à partir de 9h car l’administratif peut prendre du temps
- Ne pas hésiter à demander aux « bureaucrates » comment évolue votre demande
- Rester zen, souriant et prendre votre incompréhension en patience.
Changer sa monnaie en Iran
En Iran il est tout simplement impossible d’utiliser sa carte bancaire. Que ce soit pour retirer de la monnaie ou pour payer.
Avant d’arriver dans le pays il faut donc essayer d’estimer le budget de son séjour pour voyager avec suffisamment de liquide. Ce n’est pas une mince affaire mais on vous conseille de prévoir plus large et d’échanger vos billets au fur et à mesure de votre séjour.
Arrivant par la route côté arménien on a voulu retirer des dollars dans ce dernier pays avant l’Iran et c’était clairement pas l’idée du siècle. Il n’y a que peu de distributeur de dollars en Arménie. On est donc passé par le crédit agricole en se disant qu’il y aurait que très peu de frais bancaires vu que c’est une banque française. Ahhh c’est beau de rêver on s’est bien fait taxer sur ce retrait à l’étranger. Mieux vaut prévoir le coup en Turquie ou en Géorgie pour retirer euros, dollars avant l’Iran.
Ensuite il vous faudra transformer vos billets en monnaie locale et là c’est un nouveau défi…
Le challenge n’est pas de réussir à échanger sa monnaie mais plutôt de la comprendre. La monnaie iranienne est le rial mais tous les prix affichés sont en Tomens (l’ancienne monnaie du pays).
1$ = 100 000 rials =10 000 Tomens.
Ou comment faire compliqué quand on peut faire simple.
Pour obtenir votre nouvelle liasse, ne passez pas par les banques où le taux de change est à chier, mais par les commerçants, dans la rue ou les bureaux de change. Il est bon de savoir que le taux du rial varie chaque jour.
Au début de notre séjour en Iran 1$ = 10 200T . Notre dernier échange de monnaie 1mois plus tard 1$= 13 600T.
Prévoyez un bon portefeuille car vous allez vous retrouver avec un paquet de biftons en mode Mesrine après un braquage.
Plus sérieusement c’est la preuve que la monnaie iranienne est dévaluée et que les habitants de ce pays se retrouvent avec un pouvoir d’achat proche du néant suite à l’embargo américain…
Notre budget en Iran : 350€ pour deux mois à deux (+ un chat et quelques tours chez le garagiste)!
Note : penser à changer ses rials ou à les dépenser avant de quitter l’Iran. Personne ne veut de cette monnaie. Une fois sorti du pays il sera difficile de trouver preneur de rials.
Avoir internet sur son téléphone en Iran
Aujourd’hui, difficile de faire sans internet. Avec toutes ces histoires de censure, de contrôles de la webosphère en Iran on se demandait vraiment comment on allait réussir à avoir internet.
Sur place tout s’est mieux goupillé que ce qu’on avait imaginé, surtout grâce à l’aide que nous a apporté Jacha, un iranien rencontré dans un bar. Sinon c’est un peu le bordel.
Pour utiliser son téléphone en Iran il faut se procurer une carte SIM locale que l’on trouve chez l’opérateur « Iran cell » . Si ce dernier avait investi dans ses boutiques, ce serait déjà sans doute plus simple de les trouver. Pour les reconnaître, la devanture est jaune et rien n’est vendu à l’intérieur.
Une fois l’endroit trouvé il faut essayer de se faire comprendre. Nouveau challenge. Pour la réussite de l’opération à moindre coût, le nom d’un iranien est conseillé. Arrivés à cette étape vous n’avez plus qu’à choisir le nombre de giga souhaité. On a opté pour 24GIGA à moins de 9E valable 90 jours. Précision : les prix varient du simple au double, grâce à Jasha on a payé comme la même chose que les iraniens.
Si vous restez plus de 30 jours en Iran votre téléphone risque d’être bloqué passé ce délai. Il vous faut alors l’enregistrer. Plus votre téléphone est récent plus son enregistrement va coûter cher. Le conseil est de le faire avant qu’il soit bloqué sinon il y a une attente de 10 jours avant que votre téléphone puisse de nouveau fonctionner. Sachez que l’enregistrement de votre téléphone en Iran est valable pour toujours par la suite.
Autre solution plus économique que l’on a choisie. Mettre une carte sim dans un téléphone puis utiliser l’autre une fois les 30 jours passés. Évidemment ça vaut pour ceux qui ont 2 téléphones et qui comptent rester moins de 60 jours en Iran.
Arrivant d’Arménie, on a décidé de s’occuper d’internet dans la ville de Madrang. Par chance, en face de l’échoppe « iran cell » se trouve le coffee shop seba où Jacha est serveur. Ce dernier parle parfaitement anglais et il a pris les choses en main. Il a tout fait à notre place, a pris le temps de nous expliquer et nous a complètement faciliter l’exercice. Si vous passez par là, demandez Jacha il se fera un plaisir de vous aider.
Utilisation d’un VPN en Iran
Pour accéder à certains sites et certaines applications en Iran il faut installer un VPN sur son téléphone. Le tout est d’en trouver un bon, qui fonctionne et de préférence gratuit. Vous vous doutez bien que les plus performants sont payants mais on a opté pour Turbo VPN qui fonctionne très bien sur nos I-phone 6S ( il ne buguait qu’une fois sur 10 ) . Les applications comme Instagram, gmail, Ioverlander fonctionnent sans mais impossible d’aller sur Facebook et sur certains sites si vous n’avez pas de VPN.
Faire le plein d’essence en Iran
Quand tu voyages et vies en van, faire le plein d’essence c’est un peu comme payer son loyer. C’est le budget le plus important du « vanlifer ». En Iran le prix du diesel varie entre 300T et 600T le litre soit une moyenne de 0,03E le litre… En gros c’est moins cher que s’achetait une bouteille d’eau.
Je sais que vous êtes déjà entrain de calculer le prix d’un billet d’avion aller/ retour France-Iran. Mais je ne suis pas certaine que le jerrican d’essence passe en soute.
Le problème n’est donc pas le prix de l’essence mais plutôt d‘aller faire son plein en Iran. Suivant la région, l’exercice peut se corser.
En Iran, les stations services disposant de diesel existent uniquement à l’extérieur des villes. Dans les zones urbaines vous ne trouvez que de l’essence ou du gaz. Ce n’est pas faute de nous avoir prévenu, on a tout de même fait la boulette. Nous étions tellement excités par notre premier plein en Iran à moins de 5E qu’on s’est trompé de carburant. On s’est pourtant assuré auprès de notre voisin de pompes que c’était bien du diesel mais après 20L dans le camion le pompiste nous a dit « no diesel ». Heureusement qu’en Iran au moindre problème tout le monde est prêt à aider. Un client a sauté de sa voiture pour voir comment on pouvait réparer notre erreur. Un des pompistes a stoppé un camion citerne de diesel qui passait sur le grand boulevard. Le chauffeur a siphonné notre réservoir (en avalant quelques gorgées de pétrole) puis a rempli avec son fond de cuve pas très propre.
Retenez donc bien la leçon que le diesel se trouve dans des stations services en dehors des villes en Iran. Si il y a des camions c’est que vous pouvez remplir votre réservoir.
Une fois que vous êtes à la bonne station service, il va falloir régler l’histoire du paiement. Pour payer son diesel en Iran, il faut une carte spéciale que seuls les routiers et certains pompistes peuvent avoir. En tant que touriste, il est quasi-impossible de se procurer cette carte. La solution est donc, soit de trouver une station service diesel où le pompiste possède une carte, soit d’emprunter celle d’un routier.
Encore une fois ce n’est pas si simple.
Les routiers ont des quotas pour utiliser leur carte. Ils ne peuvent donc pas toujours vous remplir le réservoir mais partager quelques litres avec vous. Généralement s’ils peuvent le faire ils le font. Il faut juste se dire que le plein se fera petit à petit.
Certains pompistes décident de profiter de leur avantage de posséder cette carte carburant en gonflant les prix. Assurez – vous donc bien du prix avant de faire votre plein.
Autre information, suivant la région où vous vous trouvez, il sera plus ou moins facile de trouver une station service. Sur les grands axes empruntés par les routiers, pas de soucis particulier mais sur les petites routes c’est moins évident. N’hésitez donc pas à vous renseigner et à anticiper avant d’arriver au bout du réservoir.
Extension visa en Iran
Je nous vois encore clamer sûre de nous que l’on ne resterait que le temps de nos 30 jours de visa en Iran. 1 semaine après notre entrée sur le territoire on parlait déjà de faire une extension.
En Iran, il est possible de faire son extension dans toutes les grandes villes du pays. Plus ou moins facilement . Son obtention dépend avant tout de la volonté de travailler du policier. On a tenté notre chance à Kashan et on n’a pas du tout été bien reçu. Le policier en charge des visas ne voulait absolument pas nous délivrer notre extension arguant qu’on devait la faire dans les prochaines villes de notre itinéraire. Il m’a tellement agacé avec ses arguments sans valeurs que je me suis décidée à le harceler de questions et de ma présence. Je suis restée plantée devant lui en le fixant pendant une bonne heure. Il en a eu marre de nous et a fini par nous mettre dehors.
On a finalement fait notre extension de visa iranien à Yazd très rapidement.
Pour l’extension de visa en Iran
- Faire son extension 3 à 5 jours avant la fin de son visa. Sinon on prétextera que vous pouvez la faire ailleurs et plus tard
- Prendre vos papiers : passeport, visa, 1 ou 2 photos (pas obligatoirement voilées pour les femmes ). Certains bureaux font les photocopies d’autres vous demande d’aller les faire. Il y a toujours un endroit où photocopier près des stations de police.
- Vous aurez à remplir un papier sur place pour la demande d’extension.
- N’oubliez pas de noter numéro de téléphone iranien et une adresse d’hôtel quelconque à l’avance. Car vous devrez laisser votre téléphone à l’entrée.
- Le prix de l’extension est de 3500T. Selon la ville choisie vous devrez soit vous rendre dans une banque. Soit donner du cash à quelqu’un pour qu’il paye avec sa carte.
- Les stations de police pour le visa sont ouverts le matin souvent entre 9h et 13h
- Il est possible de faire 2 extensions de visas pour un maximum de 90 jours en Iran. Sachant que vous pouvez demander directement 60 jours en plus.
A Yazd le bureau des visas était blindé. La plupart des gens étaient des réfugiés Afghans venant renouveler leur papier. On a eu ce petit sentiment de culpabilité quand on a doublé tout le monde pour faire notre extension de 30 jours alors que ces personnes attendaient certainement pour des raisons plus importantes que les nôtres.
Les routes en Iran
Globalement, les routes en Iran sont parfaitement entretenues. Ce sont des grands axes empruntés majoritairement par des camions. Les autoroutes ne coûtent que quelques centimes voir rien du tout pour les étrangers. Aux péages certains laissent passer gratuitement.
Les routes de montagnes proposent des paysages magnifiques mais sont souvent fermées l’hiver à cause des conditions climatiques. Il ne faut pas hésiter à se renseigner avant de s’y engager.
Dans le désert, il y a un axe principal qui traverse et qui est entretenu. Mais pour s’enfoncer plus loin mieux vaut avoir un véhicule adapté.
Le réseau routier iranien dessert très bien le pays. C’est d’ailleurs souvent un véritable plaisir de rouler en Iran car on traverse de merveilleux paysage.
Concernant la limitation de vitesse, on n’a pas tout saisi. Nombreux sont les radars et les chauffards. Alors on essaie d’adapter notre vitesse en étant le plus logique possible.
La conduite iranienne demande un temps d’adaptation, notamment dans les villes. Il faut rester concentré et éviter les heures de pointe pour se faciliter la tâche.
Voyager en Iran : Vanlife
Je me doute bien que l’Iran n’est pas le premier pays auquel on pense pour une destination en van. Et pourtant, ce pays a des avantages non négligeables quand on vit et qu’on voyage sur les routes.
Spots de nuit à gogo en Iran
D’abord, il est facile de trouver des spots de nuit en Iran. Et cela même sans les applications dédiées à cette recherche. Ce pays est très étendu laissant de nombreux espaces vides. On ne compte plus les nuits à s’endormir sous la voie lactée et les somptueux réveils dans des cadres uniques. Déserts, montagnes enneigées, bord de lac, plage de sable fin…
Dans les grandes villes, il y a toujours des parcs avec toilettes. Parfois gratuit ou moyennant quelques euros. Ils permettent d’être bien situé et d’avoir un certain confort. La plupart du temps ils sont surveillés et ferment la nuit.
En toute honnêté on n’a jamais galéré à trouver un spot de nuit en Iran. De plus, les gens sont toujours bienveillants. Une nuit, on a atterri dans un verger. Quelques heures plus tard les propriétaires des lieux sont arrivés en nous souhaitant la bienvenue. On a passé la nuit sur leur terrain et c’était presque du 4 étoiles : accès aux toilettes, thé chaud, fruits…
On ne va pas se mentir, ça nous change de l’accueil en Europe où tu n’es souvent pas le bien vu si tu as le malheur de te trouver sur un terrain privé… et même public!
Eau potable et sanitaires en Iran
En Iran, on pensait que dans ce pays désertique, on allait galérer à trouver de l’eau. On se voyait déjà armés de notre morceau de bois pour détecter quelques nappes souterraines qui nous sauveraient d’une déshydratation certaine. Mais non!
En Iran il y a de l’eau partout… en tous cas en hiver! Dans les parcs, dans les stations services, les fontaines naturelles au bord des routes ou chez l’habitant. En bref, c’est très facile de faire son plein d’eau.
A savoir que pendant le ramadan, les fontaines dans les villes sont coupées.
En Iran les pauses pipi ne sont plus un problème. Il y a des toilettes dans tous les parcs, stations services, villes. D’une propreté souvent irréprochable. De quoi faire pâlir les français que nous sommes quand on connaît l’état de nos toilettes publiques. Mis à part l’avantage hygiénique des toilettes turcs il y a aussi la douchette. Qui permet aussi bien de se laver les fesses que de prendre une douche en cas d’urgences. En hiver on a apprécié l’eau chaude dans certaines d’entre elles.
Remplir les bouteilles de gaz
En Iran on a appris qu’on finit toujours par trouver ce qu’on cherche. Et vu le prix que coûte le plein de gaz, on peut bien faire un effort. Le seul problème que l’on ait eu est de ne pas avoir l’adaptateur correspondant aux bouteilles iraniennes. Après plusieurs échecs consécutifs on a pu remplir notre bouteille de 13kgs pour 70000T.
Machine à laver en Iran
Ne cherchez pas de laverie automatique ça n’existe pas en Iran. Du moins, on n’en n’a jamais vu. Par contre nombreux sont les pressing. Évidemment ces endroits sont avant tout spécialisés dans le lavage des grosses pièces ou de vêtements spécifiques. Le paiement est donc à la pièce ce qui revient cher la petite culotte. La meilleure solution qu’on ait trouvé pour laver notre linge c’est de se rendre dans des hostels. Pas besoin de payer une nuit mais juste la machine qui coûte généralement entre 2E et 3E. Durant les cycles de nettoyage et la durée du séchage on profite de la connexion wifi de l’hôtel.
Faire ses courses et gastronomie en Iran
La première chose à savoir c’est que faire ses courses prend du temps en Iran. S’il y a quelques supermarchés c’est essentiellement pour vendre l’épicerie et les produits frais. Mieux vaut ne pas se fier à la taille de la surface de vente. C’est juste que les rayonnages vont avoir le même produit en plusieurs exemplaires mais pas forcément plus de choix.
En fait, pour faire ses courses en Iran, il faut aller dans les différentes échoppes spécialisées suivant ce dont vous avez besoin.
Pour le pain, on vous conseille d’aller faire la queue devant l’une des nombreuses boulangeries. Le temps d’attente permet de discuter avec les autres clients, de regarder la fabrication du pain. C’est toujours un moment agréable avec du bon pain tout chaud à déguster à la fin. C’est là qu’il est le meilleur. Les principaux pains iraniens sont le lavash ( qui ressemble à du papier et qui sert aussi d’assiette consommable) et le naan (un long pain sans mie qu’on récupère avec quelques pierres et qu’il faut plier pour emporter ). Suivant la région où vous êtes les variétés de pain peuvent changer légèrement.
Le plein de fruits et légume se fait chez les nombreux primeurs ou petits marchés proposant des étales variées, des produits frais , moches et goûtus.
Les bazars permettent aussi d’acheter pas mal de produits de base, d’épices et de fruits secs.
Niveau gastronomie locale, les cartes se ressemblent toutes. Côté viande le kebab est à la fête. N’imaginez pas la grosse broche qui tourne à longueur de journée dont on découpe de fines lamelles fourrées ensuite dans un sandwich avec des frites huileuses et trop de mayonnaise. En Iran kebab = grillade de viandes présentées sous forme de brochettes. En accompagnement c’est riz. Blanc, safrané ou aux amandes, le riz iranien est un régal. En tant que végétarienne je commandais du riz accompagné du Mirza Ghassemi. Un caviar d’aubergines grillées puis mixées avec de l’aïl, de la tomate, servies avec du yaourt fermenté. Une autre manière de cuisiner l’aubergine qui a su ravir mes papilles. J’ai aussi apprécié les falafels et les samossas garnis aux pommes de terre et coriandre. Le seul reproche sur la cuisine iranienne c’est qu’elle manque de variété. Critique typique d’une française.
L’accueil des iraniens
En 8 ans de voyage, on n’a jamais connu tel accueil. S’il y avait des championnats du monde de l’hospitalité, l’Iran serait clairement sur le podium.
On ne compte plus les invitations à boire le thé, les nuits passées chez l’habitant, le don de nourriture, le prêt de machines à laver… Les iraniens ont le cœur sur la main, l’envie d’aider. Le moindre petit problème se résout facilement car quelqu’un va forcément venir pour te filer un coup de main. Par exemple, quand on a eu des petits soucis mécaniques, les garagistes se pliaient en deux pour résoudre le problème. C’est simple en Iran, on n’avait jamais crainte de rien car on savait que l’on serait soutenu à la moindre chose qui arriverait.
En Iran, on a fait des rencontres avec les locaux et partager des moments inoubliables. Ces familles nous ont toujours reçu comme des rois chez eux. Une vraie leçon, on a appris qu’il était possible de recevoir sans rien attendre en retour mais juste avec l’envie de partager. Il y a beaucoup trop de barrières dans notre rapport avec l’autre alors que tout peut être très simple. On se dit que l’entraide est la base, quand tu sais que tu peux compter les uns sur les autres alors les rapports humains sont facilités.
En étant en Iran, malgré tout ce qu’on a vécu humainement, on s’est rendu compte que quelque chose de bien triste existait : L’Iranophobie.
L’Iranophobie ça existe
L’Iran fait partie de ces destinations qui effraient. On en a pris conscience quand certains nous ont jugé inconscients de voyager dans ce pays qu’ils comparent à la Syrie, l’Afganistan ou le Yemen. L’Iran fait peur à cause de son gouvernement extrémiste et son conflit avec les Etats- Unis.
D’abord il est bon de faire la différence entre le gouvernement d’un pays et sa population. Les iraniens n’ont pas choisi d’être dirigés par les Mollahs les privant de toute liberté. La meilleure façon de se rendre compte de ce que vivent les iraniens est d’aller en Iran et de discuter avec eux.
Eux ne peuvent pas quitter leur pays à cause de leur passeport tout pourri, on se fait donc porte- parole de ce qu’ils nous transmettent. Certains jeunes iraniens voyaient en nous une opportunité d’aide pour qu’ils puissent rejoindre l’Europe et s’affranchir de leur gouvernement oppressif en pouvant réaliser leurs rêves. Quand on voit ce qu’ils sont prêts à faire pour s’échapper du pays on comprend avec quel poids ils vivent. La méthode légale n’étant plus assurée, ils tentent le tout pour le tout en optant pour l’illégalité.
De plus, à cause des sanctions américaines, la monnaie locale a chuté et les iraniens ont un pouvoir d’achat proche du néant. En tant que touriste ça arrange forcément nos affaires mais pour la population la vie devient rude. Pourtant, quand ils te reçoivent ils te donnent tout. Allant même jusqu’à te demander si tu as besoin d’argent.
Les gens se confient à nous évoquant un ras-le-bol général. Pendant notre séjour, des manifestations ont eu lieu, dénonçant une hausse des prix de l’essence et une forte envie de s’exprimer. En réponse, la répression fût violente tuant 200 personnes (5 selon le gouvernement) et coupant internet pendant une dizaine de jour. Mis à part le fait que nous n’avions plus internet, donc aucune informations ni moyen de communiquer avec l’extérieur du pays, on n’a rien vu, rien entendu.
3 jours avant de quitter le pays, un général iranien important se faisait assassiner en Irak, envenimant les relations entre les deux nations. Dans ce conflit d’intérêt c’est encore la population qui risque d’en payer le prix et encore une fois l’image du pays d’être salit.
Tout cela pour dire que nous sommes loin d’être inconscients en voyageant en Iran et qu’il faut arrêter d’avoir peur de ce pays. On n’a jamais craint pour notre vie, on ne sait pas senti en danger une seule fois. Paysages d’une variété incroyable, une culture riche de plusieurs siècles, une architecture unique et une population exceptionnelle qui n’a qu’une envie : rencontrer et partager.
C’est grâce aux voyageurs qui iront en Iran que l’image du pays changera et que l’iranophobie cessera !
Le Ta’ârof : code de politesse iranien
Le ta’ârof est un ensemble de règles gérant les interactions quotidiennes. Sa définition dit que cette apparence d’amour, de générosité et d’humilité masque une vérité moins rose. C’est un moyen de paraître bien.
Le problème de ce code de politesse iranien c’est que tu ne sais jamais si c’est ta’ârof ou pas. Du coup quand on t’offre quelque chose tu dois impérativement refuser une première fois, puis une deuxième et une troisième. Tout ceci pour t’assurer que c’est bien un cadeau et pas un acte de ta’ârof. Bon, ça crée des situation proche du sketch où pendant 2 minutes c’est « oui, non, oui, non… ».
Voyager en Iran en étant une femme
Le gouvernement iranien étant dirigé par des Mollahs, la femme iranienne est soumise et ses droits extrêmement limités. Donnons quelques exemples simples et efficaces. Les iraniennes n’ont pas le droit de faire du vélo, d’assister à un événement sportif, de faire du football, de se balader en public avec un homme qui n’est pas son mari, de chanter, d’écouter certains styles de musique comme du métal, pas le droit de s’exprimer ni de se vêtir comme elle le souhaite… et j’en passe !
L’Iran n’est clairement pas le pays des droits des femmes.
Cette situation leur étant imposée, elles font preuve d’ingéniosité pour essayer de s’émanciper comme elles peuvent. Des discussions avec certaines d’entre elles m’ont marqué. L’une m’avouant sa bisexualité et sa passion pour le hard rock, d’autres me disant clairement qu’elles n’adhèrent pas à la religion qu’on leur impose, les plus engagées m’affirmant qu’un jour le voile tombera pour celles qui n’en veulent pas.
En Iran j’ai rencontré des femmes fortes, artistes, rêveuses et engagées.
Pour moi, petite française voyageant sur les terres perses, je profite d’une certaine indulgence.
Tenue vestimentaire en Iran
Comme certaines iraniennes, je porte le voile décontracté. Glissant vers l’arrière de la tête avec des mèches de cheveux apparentes. En voiture ou suivant les spots où on se posait en van je le laissais tomber. Quand des visiteurs venaient nous voir, chez nous, dans notre espace intime, ça ne leur posait pas de problèmes que je sois tête nue.Suivant les familles iraniennes chez qui on était invité, on me disait la plupart du temps que je pouvais l’ôter.
Concernant ma tenue vestimentaire, je faisais attention à ne pas avoir de décolleté, à couvrir mes bras jusqu’aux coudes… à être habillée correctement et respectueusement sans non plus me cacher sous un tchador.
Un conseil : embarquez des chemises et vestes longues ce seront vos meilleures alliées vestimentaires en Iran. En été l’exercice doit être plus difficile quand il faut rester couverte alors qu’il fait bien chaud.
Rapport homme-femme
Les rapports homme – femme en public dans les sociétés islamiques sont compliqués… On va dire qu’ils sont basés sur la distance. Normalement on évite le contact et on ne sort surtout pas avec un homme avec lequel on n’est pas marié ou sans avoir un rapport familial. Ce qui n’empêche pas certains couples d’oser se donner la main, de se montrer de l’affection…
Mais on ne se roule pas un patin en publique.
Avec doudou on évitait les signes de tendresse devant tout le monde. Tout bonnement car c’est interdit. Suivant les villes où on se trouvait, certains couples iraniens osaient les gestes d’affection en se tenant la main, en assumant leur complicité. C’est le cas à Téhéran, Tabriz, Ispahan par exemple.
Concernant mes rapports avec les hommes iraniens, tout dépendait d’eux. J’attendais de voir s’ils me tendaient la main pour la serrer par exemple. Sinon, ils s’adressaient autant à moi qu’à Fred et faisaient très attention à ce que je me sente bien.
Je n’étais pas une femme voyageant seule en Iran mais une femme mariée. Ce qui a simplifié nos relations avec les familles et permis d’être invités de nombreuses fois sans qu’il n’y ait aucune gêne.
Relation femme-femme
Les iraniennes venaient facilement vers moi pour discuter. Elles m’ouvraient leur cœur sans peur me permettant de vivre d’intenses moments avec elles. J’ai ainsi eu la chance d’avoir de vrais échanges sur leur condition en Iran, d’être invitée à un mariage traditionnelle dans le sud du pays et de revêtir la robe typique Kurde. A ma plus grande surprise on ne m’a jamais autant complimentée sur mon physique. Beaucoup de filles avaient l’air d’admirer le fait que je ne me maquille que très peu. D’un autre côté quand tu dois te couvrir les cheveux et le corps, le maquillage apparaît comme un autre moyen de se mettre en valeur. J’ai été très flattée que spontanément on parle de ma « beauté naturelle » en toute simplicité. Discuter avec des iraniennes c’est prendre un peu de confiance en soi et se rendre compte que notre liberté n’a pas de prix.
Voyager en Iran avec son animal
Nous voyageons depuis 2 ans ½ avec notre petite chatte caribéenne répondant au doux nom de Rouflaquette. En Iran, le chat est un animal bien vu. Dans certaines villes on en voit partout et même ceux des rues sont nourris et soignés.
Il faut juste anticiper le plein de croquette car ce n’est pas toujours une mission simple. Dans les grandes villes, il faut se rendre chez un vétérinaire ou dans une animalerie qui se trouve souvent au « rayon animaux » du bazar. Une grosse différence de prix existe entre les différentes marques. Pour 2kgs de croquettes pour chat le prix varie entre 2$ et 20$… Non ce n’est pas une blague. Mieux vaut que votre chat apprécie les croquettes locales.
Nous avons voyagé en Iran pendant 2 semaines avec une amie allemande et son chien. Et là ce n’est pas la même. Récemment une loi a été votée par le gouvernement iranien interdisant à la population d’avoir un chien de compagnie.En tant qu’étranger, la loi est plus souple. Cependant, suivant où vous serez en Iran il sera parfois préférable de rester discret avec votre chien pour éviter d’attirer l’attention. La police des mœurs est autorisée à vous retirer l’animal. La réaction de la population face à la bête varie du tout au tout. Certains vont sembler effrayés voir dégoûtés alors que d’autres viendront prendre des photos et donner des caresses.
Il n’est donc pas impossible de voyager avec son chien en Iran et si votre animal est bien dressé les choses seront plus simples. Prenez- juste la température de l’endroit où vous vous trouvez, plus c’est traditionnel, croyant et plus il faudra rester discret.
Voyager en Iran a été un véritable plaisir. On ne peut que vous conseiller d’aller découvrir cette destination unique. Une histoire riche, une architecture merveilleuse, des paysages à couper le souffle et une population à l’hospitalité incroyable. Le meilleur moyen de se rendre compte de ce qu’est véritablement l’Iran est de s’y rendre.
En espérant que cet article vous soit utile. Si vous avez des questions nous serons ravis d’y répondre.
16 Comments
Bonjour à vous deux et merci pour ce super article ou j’ai appris beaucoup de choses. Curieuse de nature, j’ai deux questions: vous dites qu’il faut une carte pour l’essence et que seuls les pompistes et les routiers en ont une. Et les particuliers, les habitants, ils n’ont pas de voiture? Et si oui, comment font-ils pour faire le plein?
Votre témoignage concerne un couple, mais d’après l’amie avec qui vous avez voyagé 15 jours, pensez-vous que les relations et les échanges soient différents lorsque c’est une femme seule qui voyage? Votre amie vous en a t-elle parlé?
Merci encore, j’ai à chaque fois beaucoup de plaisir à vous lire (et à vous suivre). 🙂
Bonjour
Concernant les cartes pour le diesel les routiers en ont car ils leurs camions roulent au diesel. La plupart des habitants roulent à l’essence ou au gaz donc ils n’ont pas besoin de cette carte.
Voyager en tant que femme seule en Iran est vraiment différent. Notre ami se sentait mieux accompagnée d’autres voyageurs même si elle n’a pas évoqué de soucis particuliers quand elle était seule. Je sais juste que certains jeune hommes voyaient parfois en elle un espoir de venir en Europe et qu’elle restait méfiante pour éviter quelques mauvaises surprises comme dans d’autres pays d’ailleurs.
Bonjour. Je viens de découvrir votre site très intéressant et revivre en partie notre voyage en IRAN de octobre/novembre 2017 durant 5 semaines . Nous avions établi notre itinéraire, loué une voiture avec chauffeur et réservé prioritairement chez l’habitant ou dans des logements typiques (genre grotte troglodyte) et dans des hôtels simples. Votre recit restitue bien l’ambiance et l’accueil du peuple iranien avec qui nous avons pu beaucoup échanger. Ce périple reste un de nos plus beaux souvenirs de voyage, à la surprise de ceux qui ne comprenaient pas ce choix . Tout comme vous, nous encourageons les gens à découvrir ce pays magnifique, au patrimoine architectural somptueux, aux paysages surprenants parfois, aux villes très propres et aux habitants si accueillants. Les touristes y sont bien traités et les contraintes assouplies pour le voile ; nous nous tenions toujours par la main dans la rue et les iraniens avaient plutôt tendance à nous sourire en nous croisant… aucun signe d’animosité à notre égard bien au contraire !
Merci de partager vos périples qui nous font voyager en attendant de pouvoir reprendre la route hors pandémie. Nous avons également un Renault Master qui nous a permis de sillonner surtout l’Europe.
Bonne année à vous et que la santé vous permette de voyager longtemps et loin.
Chantal et André (71 et 82 ans)
Bonjour Chantal et André,
Merci à tous les deux pour votre message et votre partage d’expérience. Nous sommes ravis d’avoir pu vous remémorer ce beau voyage en Iran qui reste l’une de nos plus belles aventures jusqu’à maintenant.
Au plaisir de vous croiser sur les routes d’ici et d’ailleurs.
Merci pour tout
Bonjour à vous 2, que vos récits sont bien écrits !!!
Merci pour ce beau résumé d’Iran et ces bons conseils.
Vous nous donnez clairement envie de franchir le cap !
Nous sommes dans l’attente de nos visas, depuis la Turquie. Nous sommes en 4×4 cellule. J’étais très intéressée par lire votre article notamment pour la partie diesel. Nous avons pu lire que le diesel n’était pas de bonne qualité et nous avons un euro 6 diesel donc avec filtre à particule et le mauvais diesel peut endommager notre moteur. Qu’en pensez vous ? En avez-vous entendu parlé ? Avez-vous eu un quelconque soucis sur votre vehicule ?
Nous voyageons avec un cane corso, un peu moins discret que votre chat. On fera donc très attention avec lui et allons peut être anticiper sur les croquettes mais en tout cas, c’est bien ce point qui nous stress le plus !
Merci encore, vos chorés sont fun😉
La Pepper’s family
Salut Salut,
Merci beaucoup pour votre retour. On est tellement heureux que notre partage d’expérience soit utile à d’autres voyageurs. L’Iran est un merveilleux pays qui nous laissent des souvenirs impérissables. Paysages incroyables, une riche culture et surtout une hospitalité hors norme des iraniens. Par contre, gardez toujours en tête que vous n’avez pas le droit à l’erreur et qu’il ne faut pas jouer avec les règles!
Concernant le diesel, il est clairement pas de très bonnes qualités. On a eu quelques problèmes avec des pleins remplis de particules qui nous ont causé quelques dégâts mais rien de très très grave. Je ne sais pas quel conseil vous donnez par rapport à cela puisqu’en voyageant en Iran tu es bien obligé de remplir ton réservoir là bas… Après, si ça peut vous rassurer, nos amis croisés en Iran n’ont pas eu de problèmes particuliers.
Profitez-en bien, vous allez vivre des moments uniques.
N’hésitez pas au besoin.
Au plaisir de discuter voyage.
Caro et Fred
bonjour, on prévoit de partir en Iran par Ferry à partir des Emirats en 4*4 et de traverser l’Iran jusqu’à la frontière Turque. pouvez vous nous dire quels documents sont nécessaires pour passer en Iran pour la voiture… et à quel point de passage frontalier entre l’Iran et la Turquie faut aller?
Bonjour Bonjour,
Alors, personnellement nous avons traversé la frontière iranienne depuis l’Arménie. Nous savons qu’entre la Turquie et l’Iran, le mieux est de passer par le poste frontière de Kapiköy ( Turquie ). Il vous faut absolument présenter le carnet de passage en douanes pour voyager en Iran avec son véhicule. Il se fait auprès de l’Automobile club.
j’ai beaucoup aimé lire votre récit de voyage, l’Iran fait partis de mes destinations voyages depuis toujours. Merci pour votre partage
Karima
Bonjour,
Merci pour ton retour!
L’Iran a été un véritable coup de cœur que ce soit au niveau des paysages, de l’accueil chaleureux de la population ou de l’incroyable culture.
Bonjour !
Merci de ce partage, ça aide beaucoup !
On a une question concernant l’assurance véhicule, était-ce difficile à trouver ? Quel était le prix ?
Et aussi concernant le visa, ils demandent un itinéraire avec nom des hôtels, comment avez vous fait ? Vous aviez fait des réservations au préalable ?
Merci d’avance pour votre retour,
Louise
Bonjour Louise.
Généralement pour les assurances, si c’est obligatoire, ça se passe directement à la frontière ! Et les prix dependent de la durée mais ça n’est pas très cher. Quand ce n’est pas une obligation, on a fait le choix de ne pas en prendre, tout simplement car, suivant les pays, les locaux n’en n’ont pas eux même.
Pour les hôtels on a juste donné des noms trouvés sur Booking sans rien réserver et fait un itinéraire approximatif. Après l’agence Key to Persia a géré le visa pour nous rapidement et efficacement.
À très vite.
Caro et Fred
Bonjour
Nous prévoyons un voyage en camping car depuis la France vers l’Iran en passant par la Turquie, ne sachant pas quand nous allons passé en Iran nous souhaiterions savoir s il est possible de faire la demande de visa en Turquie ?
Avez vous des infos à ce sujet ?
A votre avis et expérience est il mieux de faire la demande à Paris avant notre départ ?
Merci pour votre réponse
Bonjour,
lors de notre voyage sur la route de la soie, nous avions fait notre demande de visa en Georgie mais je me rappelle qu’il était possible de le faire en Turquie.
A notre avis, il est bien plus simple de faire les demandes de visas directement sur la route. C’est des pays où le climat politique peut changer rapidement alors le mieux c’est le dernier moment, ça permet egalement de se renseigner au pres des ambassades habituées.
Bonjour,
Votre article est incroyable et merci pour toutes ces informations.
Je souhaites partir pendant le moi de Mai en Iran. J’ai cependant pris de l’avance et j’ai effectué une demande de visa en ligne. Malheureusement celui ci a été décliné, je dois passer par une agence ou un hote du pays.
Passer par une agence je ne souhaite pas car je ne serais pas libre sur mes journées et le prix sont extrêmement élevé.
Passer par un hote qui m’invite dans le pays ne me dérange pas mais j’ai pas envie que cette personne soit obliger d’être avec moi tout le temps etc
Avez-vous eu des gens qui se sont retrouvé dans la même situation que moi et qui ont pu trouver une solution ?
Merci de votre retour
Bonjour Daniel
En fait tu es obligé d’avoir une invitation pour obtenir ton visa. Comme spécifié dans l’article, des agences sont spécialisées là dedans,c’est le cas de key to Persia Par laquelle on est passé. Ces gens te fournissent l’invitation mais en aucun cas passe du temps avec toi par la suite. Ce n’est d’ailleurs pas très cher.