Istanbul est la première grande étape de notre roadtrip jusqu’en Inde. La ville turque bénéficie d’une situation géographique unique qui la place entre l’occident et l’orient, entre l’Europe et l’Asie. Elle est au carrefour des civilisations, des cultures, des religions, elle-même se déchirant en deux continents par le détroit du Bosphore.
Autrefois appelée Byzance puis Constantinople, Istanbul a toujours été une place forte de l’Histoire que l’on avait hâte de découvrir.
On s’est donc laissé happer par la toile d’araignée urbaine donnant l’impression de ne jamais se terminer ( et de ne pas savoir où elle commence).
2 jours à se faufiler à travers son dédale de rues, comme suivant un fils d’Ariane que doudou détricotait au fur et à mesure que l’on avançait.
A savoir pour Visiter Istanbul
- L’entrée des Mosquées est gratuite
- Si vous n’avez pas la tenue adéquate, on vous prête des vêtements pour visiter les mosquées
- Méfiez vous de ce que vous avez dans vos sacs à dos car il y a des contrôles de sécurité partout.
- Pour traverser sur les passages piétons ça se joue beaucoup au feeling
- On a bu dans toutes les sources d’eau se trouvant sur notre passage sans être malade
Se Garer à Istanbul
40.9993, 28.940865
Un parking situé à quelques pas de la mer et à 1h à pieds de La Mosquée Bleue. Il est indiqué payant ( 5E /nuit ) sur l’application @park4night mais nous y avons passé 3 nuits gratuites. Le parc à côté étant sécurisé par des gardiens, on se garait sous leurs yeux la journée tout en espérant que ces messieurs prêtent attention à notre van. En plus, on a profité des toilettes du site et des points d’eau. Ce parking étant très grand, on a eu possibilité de se trouver des coins plus calmes mais ça reste un parking de grande ville.
Le premier jour à Istanbul nous avons parcouru presque trente kilomètres à pieds.
Une journée intense, rythmée par la cadence effrénée d’Istanbul, qui nous a permis de découvrir plusieurs facettes de la ville.
Balat et Fener : quartiers populaires d’Istanbul
Balat et Fener sont situés à La Corne d’or (vieille ville ). Ce sont les anciens quartiers chrétiens, quand Istanbul s’appelait encore Constantinople.
Ce coin de la ville est plutôt populaire avec une vraie âme. On a adoré le grand marché de Balat. On y a déambulé au milieu des stands de légumes, d’épices, de vêtements, tous nos sens en alerte, chatouillés par les odeurs d’orient, bousculés par la foule pressée et au milieu d’un brouhaha qui ne s’arrête jamais. Nous n’avons pas résisté à l’achat de quelques fruits et légumes, ne déboursant que quelques centimes.
La Mosquée Yavuz Sultan Selim Cami
Cette Mosquée est située dans le quartier Fener. Elle a la particularité, dans sa cour, d’avoir des portiques sur lesquels 22 dômes reposent sur 18 colonnes. De plus, La Mosquée Yavuz Selim abrite 3 mausolées où reposent les dépouilles du Sultan Selim 1er et des enfants de deux autres Sultan ayant marqué l’histoire de la Turquie.
Cette Mosquée n’est pas la plus prisée des touristes. On a pu prendre le temps de s’assoir sur son grand tapis rouge et d’admirer son architecture.
Nous sommes descendus à travers des rues sinueuses du quartier Fener croisant des enfants qui jouaient, des chats qui se prélassaient et cette vie de quartier qui ne cesse jamais. Je me suis alors mise à penser qu’Istanbul avait sû garder son âme authentique.
Le midi, on a opté pour un très bon bureck au fromage frais dans une des nombreuses échoppes qui en proposaient.
La Mosquée de Soliman Le Magnifique ( Suleymaniye )
La Mosquée de Soliman Le Magnifique a été construite dans le quartier Süleymaniye, sur l’une des 7 collines de la ville.
Il a fallut grimper pour rejoindre cet édifice qui domine Istanbul. C’est dans son parc qu’on a trouvé les premiers touristes venus se photographier devant les petites coupoles qui font l’une des particularités du site. D’ici la vue est unique sur les anciens quartiers de La Corniche d’Or et sur la Tour Galata.
Comme à chaque visite de Mosquée, on s’est déchaussé, j’ai couvert mes épaules et ma tête et on est entré dans la salle principale. Nous avons réussi à glaner quelques informations grâce un guide.
- La mosquée de Soliman le Magnifique est l’une des plus vieilles d’Istanbul
- La coupole des mosquées est une métaphore du ciel. La construction repose là-dessus et si elle se fissure tout s’écroule comme l’univers si le ciel nous tombait sur la tête.
- Cette Mosquée est un vrai complexe renfermant : une école coranique, des collèges de théologie, une bibliothèque, un hammam, un restaurant, un caravansérail, un hôpital…
- Sur le chandelier central, les œufs d’autruche éloignerait les araignées
Notre guide a tenté de nous faire deviner le nombre de personnes pouvant prier en même temps dans la mosquée de Soliman le Magnifique. On a essayé « 500? 800? 1000? » mais nous étions loin des 8000 fidèles pouvant accomplir leurs prières au même moment sur ce tapis.
Galata : l’ancien d’Istanbul devenu moderne
Le quartier Galata est l’un des plus vieux de la ville car il fût l’un des premiers habités. Pourtant, nous avons l’impression d’arriver dans la partie plus occidentale d’Istanbul.
Le Pont Galata
Le Pont Galata est un pont emblématique d’Istanbul reliant le quartier d’Eminonü à celui de Karakoy. Quand on le traverse, la vue de référence d’Istanbul se dévoile avec ses hauteurs parsemées de mosquées. Ceci dans un fond sonore perpétuel des rabatteurs de restaurants de poissons, collés les uns aux autres tout le long du pont.
La Tour Galata
Son toit pointe vers le ciel comme le doigt d’Istanbul. Arrivés à ses pieds, on attend que la princesse Rayponce nous jette ses cheveux pour la rejoindre. Il faut savoir rêver puisque la réalité est tout autre : prendre la file de touristes pour s’acquitter de 25LT (3,90E) et grimper un escalier tourbillonnant à la queuleuleu.
La princesse n’étant pas là, nous sommes restés en bas de la Tour Galata. Aux alentours, on découvre un quartier sympa et animé, beaucoup plus familier de ce que l’on connaît des grandes villes européennes.
L’Avenue de l’indépendance d’Istanbul (Istiklal caddesi )
C’est la grande avenue piétonne d’Istanbul. Ici, on ne se demande plus si notre tenue vestimentaire est convenable, on se fond dans la masse animée venue profiter de toutes les boutiques, restaurants, bars de l’avenue. On ne se sent plus dans une ville en particulier. Seul indice d’être en Turquie les vendeurs de glaces en costume local mettant au point leur numéro adroit de maladroit pour attirer le touriste.
Karakoy : Istanbul bohème
Il est situé en face de la vieille ville, aux pieds du pont Galata et s’étend sous la tour du même nom. Karakoy fait lui aussi partie des anciens quartiers de la ville qui s’est construit de toutes ses différentes affluences au cours des siècles.
C’est le genre de quartier que l’on adore : concept store, concept café, restaurants vegan, parapluies ou végétation pour ombrager les rues. On est dans le coin bohème d’Istanbul. Ici, le calme règne et le temps semble s’être arrêté en comparaison au reste de la ville qui grouille. C’est le quartier où il faut flâner, se poser, prendre le temps, comme la jeunesse stambouliote qui semble se donner rendez-vous ici.
Eminonu : les bazars
Ce quartier possède quelques attractions à ne pas manquer.
Le Grand bazar
Lorsqu’on imagine une ville d’orient, il y a forcément des souks, un bazar…en bref une zone commerçante grouillante, vivante, bruyante, qui porte bien son nom !
Le grand Bazar d’Istanbul est l’un des plus grands du monde avec 58 rues intérieures, 18 portes et 4000 boutiques.
On a tourné un moment sous ses arches colorées, refusant poliment les invitations par milliers « welcome, have a look please ». On est passé devant les vitrines des bijoux, par le coin des cuirs et celui des beaux luminaires mais surtout nous nous sommes régalés des sucreries orientales acceptant avec gourmandise les « try and if you want to buy.. » ! On va dire qu’on a assouvie nos envies de sucre dans le Grand Bazar.
Le Bazar Égyptien
Le Bazar Égyptien ( ou marché aux épices ) est l’un des plus anciens d’Istanbul. Son nom remonte à l’époque où la ville représentait la fin de La Route de La Soie et le centre du commerce entre l’Europe et l’Asie.
Situé à quelques pas du Grand Bazar, le Bazar Egyptien est aussi un marché couvert mais beaucoup moins étendu que son voisin. Ses arches lumineuses et chaleureuses donnent envie de s’y engouffrer. On lui a trouvé des allures occidentales nous rappelant certains passages de centres villes d’Europe. Les échoppes sont un échantillon de celles du Grand Bazar et on s’est fait la réflexion que ça sentait « l’attrape nigaud ». Néanmoins, il faut prendre le temps d’y passer et de s’imprégner.
Autour de ses deux bazars, le quartier est un véritable dédale de petites rues commerçantes. Le marché continu. On slalom, on se fait bousculer, les odeurs se mélangent, les gens se croisent dans un piétinement général. Au milieu de ce « bazar », il y a les porteurs de thé et leur adresse incroyable, les livreurs capables de transporter des kilos sur leurs épaules et les rabatteurs tentant de te convaincre que c’est chez eux que tu trouveras ton bonheur.
Les monuments touristiques d’Istanbul
Dans chaque ville, il y a des monuments emblématiques qui viennent en tête du voyageur à l’évocation de son nom. L’opéra de Sydney, le Corcovado de Rio, La Tour Eiffel à Paris, Big Ben à Londres…
Istanbul ne fait pas d’exception, et ses monuments « symboles » attirent forcément les touristes. Les deux principaux sont situés face à face, comme si ils se défiaient dans leurs popularités.
La Mosquée Bleue d’Istanbul
C’est la première Mosquée que l’on visite avec autant de monde. Pour se déchausser il faut déjà jouer des coudes ( ou des genoux 😉 ). Malheureusement la Mosquée Bleue est en ravalement de façade et en rénovation intérieur, on a donc du mal à se rendre compte de la beauté de l’édifice. On ne peut admirer ses céramiques bleues lui donnant son nom. Pour ne rien arranger, la visite se fait dans un fond sonore ôtant la sérénité de l’endroit et une odeur de pieds donnant le sentiment d’être sur un tatami. En somme La mosquée Bleue est une petite déception.
J’ai tout de même retenu que le Sultan Ahmet 1er, à l’origine de sa construction, a été accusé de présomption à cause de la construction de 6 minarets. Pour se racheter, il paiera la construction du 7 éme minaret de La Mecque. Un véritable concours de celui qui en a le plus!
La basilique Sainte Sophie ( Ayasofya ) d’Istanbul
Ayasofya est une grande basilique chrétienne de Constantinople dont la première construction date du VIéme siècle. Elle devient Mosquée au XVéme siècle.
Son imposante architecture byzantine et sa façade rose la rendent immanquable. Elle aurait presque des allures de décor de parc d’attraction avec ses couleurs, ses parterres de fleurs et ses touristes. En vue de la longue file d’attente on a passé notre tour pour visiter son intérieur ( 60 LT )
Le palais Topkapi
Juste derrière La Basilique Sainte Sophie se trouve Le Palais Topkapi. C’est ici que les Sultans ont construit leur empire jusqu’au milieu du XIX éme siècle. On a traversé son parc, passé les contrôles et… fait demi-tour au moment de présenter nos billets d’entrée. Je crois que les monuments touristiques ne sont pas nos favoris quand on visite une ville.
2 jours à Istanbul c’est un peu court pour tout voir de l’une des plus grandes villes du monde. Nous n’aurons pas traversé le Bosphore pour aller sur la rive asiatique ni farfouiller dans tous les quartiers.
Istanbul bouscule. Cette ville est à l’image de sa position géographique, un véritable pont entre deux mondes, riches de toutes ses influences.
Istanbul fait partie de ces villes respirant la vie, son pouls ne s’arrêtant jamais de battre au rythme fou de ses habitants.
A quelques kilomètres d’Istanbul
Edirne et La Mosquée de Selimiye
A 2h30 d’Istanbul, Edirne a été notre premier stop en Turquie. Cette ville est célèbre pour sa Mosquée dont l’architecte ottoman le plus célèbre, Sinan, est à l’origine. Cette Mosquée nous a marqué par son impressionnante coupole de 31,50m de diamètre et sa hauteur de 50m ainsi que par son lumineux chandelier. C’est un véritable chef d’œuvre qui place l’édifice parmi les principaux de l’histoire turco-ottomane. On a pris une vraie claque émotionnelle face à tant de beauté. On est resté un moment à la contempler et à apprécier la sérénité qui s’en dégage. Si vous pouvez on vous conseille de passer une journée à Edrine.
Traverser la mer de Marmara
Une fois à Istanbul, il existe plusieurs possibilité pour passer de l’Europe à l’Asie.
- Soit traverser le Bosphore
- Soit revenir sur ses pas pour passer par la péninsule de Galipolli.
Nous avons opté pour cette dernière solution.
La péninsule de Galipolli est une petite langue de terre créant la Mer de Marmara. Nous en avons profité pour y passer quelques jours profitant de ses jolis paysages, de ses petites stations balnéaires.
A ne pas manquer sur la presqu’île de Gallipoli
- Le village typique d’Uçmakdere
- La ville de Gellibolu
- Komür Beach : une jolie plage à l’eau turquoise. Malheureusement elle est devenue payante : 25LT/pers
Spot de nuits à Gallipoli : 40.402059, 26.637562
Un grand terrain sous les pins surplombant la mer. Le week-end et le soir ce spot est prisé des locaux. Il est situé à 30mn à pieds de Gelibolu. Il y a de quoi faire le plein d’eau. Un endroit parfait pour se poser un peu.
Ferry- boat de Eceabat – çanakkale
A cet endroit de la mer de Marmara la péninsule de Gallipoli se rapproche de la côte continentale Turque. La traversée est donc moins chère ( 70 LT) et plus rapide (30 min). Des bateaux partent toutes les heures.
Comment
[…] sommes rentrés par la porte d’Istanbul pour commencer ce roadtrip en Turquie. Après avoir longé la péninsule de Gallipoli, nous avons […]