La Géorgie fait partie de ces pays dont on ne savait absolument pas à quoi s’attendre. Coincée entre la Turquie et son incroyable diversité au sud et la vaste Russie au nord, on avait un peu du mal à imaginer l’entre-deux !
Villes atypiques, sites incontournables, parcs nationaux montagneux, la Géorgie est une vraie belle découverte qui nous en a mis plein les yeux.
On a passé un mois et demi dans ce pays aussi grand qu’une région française et on ne peut que conseiller cette destination. Pour faciliter un futur séjour en Géorgie, on partage nos sites immanquables du pays.
Avant de partir en Géorgie
Visa Géorgie
Notre passeport français nous facilitant le voyage, sachez qu’en Géorgie vous n’avez besoin d’aucun visa pour une durée de séjour inférieure à 1 an. De quoi avoir le temps de visiter le pays de fond en comble.
Si vous venez en Géorgie avec votre véhicule personnel, vous devrez sortir du pays au bout de 3 mois. Peut-être le temps d’un petit tour en Azerbaïdjan?
Passage de frontière Turquie- Géorgie
C’est la toute première fois que nous passons une frontière séparément avec Fred. A la sortie de la Turquie pour entrer en Géorgie, passager et chauffeur sont séparés. Chacun fait alors ses formalités de son côté. Pour les piétons c’est un peu comme un premier jour de soldes avec des démarques importantes…Sauf qu’il n’y a aucune affaire à faire! Tout le monde se double, se bouscule, pour gagner 5 minutes. Pour les véhicules ce n’est pas vraiment mieux ordonné. Et Fred a du convaincre les douaniers qu’il était français, passeport et permis de conduire à l’appui.
Assurance véhicule en Géorgie
Après 1 mois et demi en Géorgie, l’histoire d’assurance est encore un peu floue. On sait que notre assurance française ne fonctionne pas dans ce pays mais et qu’elle est obligatoire (apparemment ) pour se déplacer en Géorgie. A la frontière, on te dirige vers une entreprise proposant des assurances mais on ne te l’impose pas. De plus, la majorité des locaux n’en n’ont pas. Certains voyageurs nous ont expliqué qu’on les a obligé à souscrire à celle-ci. D’autres que des policiers leur ont mis une contravention parce qu’ils n’en n’avaient pas. Difficile de s’y retrouver. Quand on connait la conduite géorgienne on se dit que c’est à nos risques et périls de ne pas en prendre.
A la frontière arménienne, la douanière géorgienne a souligné le fait qu’on n’avait pas d’assurance. Elle a voulu nous faire payer 100GEL (30E). On lui a expliqué qu’on nous a rien demandé lors de notre précédent passage de frontière en Azerbaïdjan. Elle a alors dit qu’on devait payer 200GEL puisqu’on est entré deux fois sur le territoire géorgien. On lui a alors dit qu’on avait une assurance française et elle a laissé tomber.
En résumé : on n’a pas payé d’assurance véhicule en Géorgie et on a eu de la chance!
A savoir avant de partir en Géorgie
- La monnaie locale est la lire : 1E = 3,20 GEL
- Le prix du carburant : entre 0,60E et 0,70E le litre
- Les routes sont en mauvaise état et la conduite géorgienne est dangereuse. On est sorti plusieurs fois des axes principaux pensant emprunter un réseau routier secondaire mais finalement il n’existe pas. On se retrouve vite sur des pistes chaotiques où la seule solution serait d’avoir un véhicule tout terrain. Quand à la conduite géorgienne on peut résumer qu’il n’y a aucune règle. Il faut être hyper vigilant. On comprend pourquoi beaucoup de véhicules géorgiens n’ont plus de pare-chocs…
- Le coût de la vie est faible. Pour 10E de courses vous faîtes un vrai plein.
- Une population pas très chaleureuse. On va dire que le géorgien ne se défini pas par son sourire et sa bienveillance. L’accueil est souvent froid et la politesse inexistante. A force de tentative, on aura réussi à décrocher quelques sourires géorgiens.
- Laissez-vous tenter par la gastronomie locale. Je ne sais pas combien de pain on a englouti mais on est tombé amoureux des shotis ( un pain à la forme étrange qui cuit dans un four tout rond. Il est toujours vendu chaud ). Il faut aussi goûter aux khinkalis, des gros raviolis fourrés, au Khachapuri un pain au fromage, aux aubergines fourrées aux noix et à tout un panel de fromages (plus ou moins salés). La végétarienne que je suis a beaucoup appréciée les mets géorgiens.
Les parcs nationaux de Géorgie
La principale attraction de la Géorgie vient de ses trois parcs nationaux.
- Le parc national de Svaténie au nord ouest du pays. Une région reculée de hautes montagnes, isolée une grande partie de l’année. Randonnée à la journée ou trails sur plusieurs jours permettent de découvrir ce coin authentique de Géorgie au patrimoine géologique important.
- Le parc national de Bordjomi au sud de la Géorgie. Ce coin du pays est reconnu pour ses cures thermales et ses montagnes verdoyantes. C’est l’endroit idéal pour se mettre au vert!
- Le parc national de Kazbegi au nord est. C’est la frontière naturelle entre la Géorgie et la Russie. C’est aussi l’un des coins les plus touristiques du pays. Hauts sommets, Eglise perchée, glacier et cascade, cette région de Géorgie est riche en superbes paysages.
La Géorgie est un terrain de jeu idéal pour la randonner. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre article : 10 randonnées en Géorgie.
Les villes de Géorgie à découvrir
Disons les choses comme elles sont, les villes géorgiennes ne sont pas les plus beaux trésors du pays. Elles ne sont pas très nombreuses et s’apparentent souvent à quelques maisons bringuebalantes bordant la route principale.
Les villes principales de Géorgie ont pourtant su capter notre attention grâce à un savant mélange de vieux bâtiments au bord de la chute, de nouveaux buildings à l’architecture innovante et une atmosphère typique.
Batoumi : sur le littoral de Géorgie
Batoumi est une station balnéaire prisée sur les rives de la Mer Noire. Située à quelques kilomètres de la frontière turque c’est notre première étape géorgienne.
Au fur et à mesure de la journée, les différentes facettes de la ville se dévoilent.
On se balade sur le front de mer animé. La plage est bien loin de rentrer dans la catégorie « de rêve » et les constructions voisines sont soit totalement neuves soit dans l’attente d’un bon ravalement.
Le centre historique de Batoumi est différent. Il abrite des bâtiments au style colonial totalement rénové et coloré.
Au loin, un horizon de grattes ciels flambant neufs se dessinent. L’architecture est moderne et originale.
Batoumi est une jolie découverte entre modernité et histoire, colline verdoyante et Mer Noire, touristique et industrielle.
Koutaïssi : typique de Géorgie
Koutaïssi est la seconde ville de Géorgie, située en plein milieu du pays.
Nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre avant de mettre les pieds dans cette ville mais nous espérions une bonne surprise car c’est ici que Fred allait fêter son anniversaire.
Je vous rassure déjà nous n’avons pas été déçus.
Koutaïssi n’a rien vraiment d’extraordinaire mais aussi peu de choses ordinaires. Les habitations sont un mélange d’étonnant d’architecture coloniale, géorgienne plus ou moins aboutie et arborant fièrement ses traces de rouilles.
Les quelques bâtiments de la ville sont imposants comme le théâtre, la fontaine centrale surplombée de ses chevaux dorés ou l’Eglise totalement rénovée qui domine.
Les petites rues cachent parfois de beaux trésors comme un street art coloré, un café à l’esprit bohème ou un restaurant humant les bons plats géorgiens
L’ambiance générale est vivante, chaleureuse et détendue.
On aura vraiment apprécié les 3 jours passés à Koutaïssi.
Restaurant à Koutaïssi : Le Sapere. Un restaurant local idéal pour manger géorgien. On a commandé beaucoup trop ne connaissant pas encore les mets du pays et dans quelle quantité ils étaient servis. On aura pu goûter aux Khinkalis (les raviolis) au fromage, à un plat de légumes ( pommes de terre, champignons, poivrons bien huileux ) , à un pain frit au fromage et à un plat de bœuf mijoté. Le tout pour 10E boissons incluses.
Tblissi : la capitale du pays
La capitale géorgienne est un incontournable quand on visite le pays. A taille humaine, les différents quartiers sont accessibles à pieds. Petites rues typiques, jolie vielle ville, architecture moderne, lieux originaux et atmosphère unique, on n’aura pas vu passer nos 8 jours à Tblissi.
On a d’ailleurs consacré un article à la ville , pour découvrir ses immanquables et insolites : Visiter Tblissi.
Autour de Tblissi
La ville de Gori : ville natale de Staline
La principale raison pour visiter la ville de Gori est d’aller voir le musée dédié à Staline. Si vous n’êtes pas féru d’Histoire (ni de moustachus célèbres ) , vous pouvez tout de même vous balader dans cette ville typique de Géorgie. Gori ne mérite pas non plus un détour forcé.
Mtskheta : ville historique
Mtsketa est l’ancienne capitale de la Géorgie. Le vrai intérêt de s’y rendre n’est pas de visiter sa vielle ville classée au patrimoine de l’UNESCO mais de profiter de sa situation géographique. Point de rencontre entre les fleuves Mtkvari et Aragvi, il faut monter au monastère de Jvari pour découvrir la véritable beauté des lieux.
Sites à visiter en Géorgie
Intsra waterfall : une jolie cascade
Quittant la ville de Zougdidi en direction de la région de Svaténie on est tombé sur une randonnée menant à une cascade. 3h de marche aller/retour sans grandes difficultés. On a d’abord commencé par un numéro de patinage sur boue, le début du chemin étant une piste en travaux. Puis on a suivi un sentier se dirigeant vers les montagnes verdoyantes. L’humidité ambiante, la dense végétation, les nuages bas nous donnait une impression de paysage tropical. Arrivés au bout, on découvre une jolie cascade dans son écrin naturel. Il y a possibilité de monter au-dessus de la chute ou de rester au niveau du bassin, quoi qu’il en soit le sentiment d’être au milieu d’une publicité pour un gel douche au nom de bout du monde est bel et bien présent.
On ne peut que vous conseiller la balade si vous passez par là. Surtout que la plupart des touristes ne s’arrêtent pas sur la route les menant à Mestia.
Source chaude, grotte et Canyon
Sur la route entre Zougdidi et Koutaïssi, un axe mène vers ces différents points d’intérêts, au nord de la ville de Senaki. Nous n’avons pas pris le temps de nous arrêter car le Canyon et la grotte sont payants mais on se permet de transmettre l’information.
La Grotte de Prométhée : 10E / personne.
Une cavité qui emmène sur les traces du mythe de Prométhée. Elle s’étend sur 20kms et un chemin balisé permet de s’y balader sur 1,4kms.
Le canyon de martvili
Un canyon qui s’étend sur 2400m, abritant une cascade et un paysage assez atypique fait de lianes suspendues, de rochers recouverts de mousses verdoyantes et de petits ruisseaux s’insinuant à travers la pierre.
Source chaude
Dans le même coin, vous trouverez des sources chaudes…voir même brûlante.
Villes troglodytes de Géorgie
- Uplistsikhé. A quelques kilomètres de la ville de Gori, c’est l’une des plus anciennes villes troglodytes du Caucase. Elle fût aussi une étape importante de la route de la soie.
- Vardzia. Un ensemble monastique datant du 12éme et 13éme siècle. Il est possible de visiter les 300 halls encore existants abritant d’anciens tuyaux d’irrigation, églises et caves
Sighnaghi : plus beau village de Géorgie?
Le petit village de Sighnaghi est situé à une bonne heure et demi de la capitale Tblissi, au cœur de la région des vins.
A notre arrivée, on découvre un petit village perché avec une vue incroyable sur les montagnes du Grand Caucase à l’horizon. Jolies maisons en briques, églises charmantes, balcons travaillés, nombreux bars à vins et impressionnants remparts sur lesquels on peut grimper, ce petit village nous dévoile ses charmes au fil de notre balade. C’est vrai qu’après 1 mois sur les routes géorgiennes on n’avait pas été habitué à ce genre d’architecture dans le pays. Le tour du village est vraiment agréable à faire mal grès la horde de touriste patrouillant dans les rues. D’ailleurs on trouve cela dommage que certains se laissent séduire par le quad spiderman ou l’espèce de petit train local plutôt que de marcher dans les rues de Sighnaghi.
Les monastères de David Garedja
Cette visite devait être l’un des points d’orgue de notre passage en Géorgie.
Le complexe monastique de David Garedja est un ensemble troglodyte fondé au VIéme siècle et en partie rupestre. A l’époque, les moines ayant cette manie de vouloir s’isoler le plus possible, ont construit ces monastères au fin fond d’une nature aride. Au milieu d’un environnement décrit de « bout du monde ». Ce site est situé à la frontière entre la Géorgie et l’Azerbaïdjan.
Pour s’y rendre, la meilleure route est celle menant de Tblissi à Sighnaghi. 50kms après la capitale un panneau indique les monastères sur la droite à une vingtaine de kilomètres. La plus grande partie de cette axe n’est pas bitumée.
Au moment de notre visite ( début octobre 2019 ), des problèmes entre la Géorgie et l’Azerbaïdjan ne permettaient pas un accès total aux monastères de David Gareja. Suivant les jours, il était soit interdit de s’y rendre, soit impossible de monter au monastère de Lavra d’où la vue est la plus spectaculaire. On a donc décidé d’annuler cette visite ne sachant pas si les 3h de routes sur un chemin approximatif valaient le coup. A Tblissi, les agences affirment qu’il n’y a aucun soucis pour se rendre sur le site mais taisent l’accès interdit au monastère de Lavra d’où la vue est apparemment la plus jolie.
On ne peut que souhaiter que les choses s’arrangent pour que les futurs voyageurs de passage en Géorgie puissent découvrir ce site qui a l’air superbe.
La Géorgie est un véritable coup de cœur. Ce pays encore peu touristique, regorge de sites immanquables. Si vous aimez la randonnée, le dépaysement culturel et le pain, La Géorgie est faîte pour vous!
2 Comments
Bonjour,
Nous réflechissons actuellement à un projet un peu similaire avec mon conjoint et notre chien ….
Je trouve votre blog super intéressant et j’arrive un peu tard, mais j’ai quelques questions:
– quand vous visitez des villes comme Tbilissi, où garez-vous votre van ? Et j’imagine que vous sortez de la ville pour dormir ?
– comment faites-vous avec votre chat ? Vous le laissez dans votre van à la journée ?
– est-ce qu’il est difficile de passer les frontières avec un animal de compagnie ?
Merci 🙂
Bonjour Léonie,
En fait tu peux retrouver toutes les réponses à tes questions dans les articles concernés.
Pour Tbilissi par exemple, on était garé dans une auberge de jeunesse pour un prix défiant toutes concurrences avec accès aux différentes commodités. Suivant les villes les possibilités sont divers mais rares sont les fois où nous sortions de la ville pour dormir.
Notre chat restait dans le van où dehors suivant la météo, l’endroit, ses envies et notre programme.
Avec un chat, le passage des frontières s’est fait sans problèmes particuliers…
En toute honnêteté vous trouverez plus de précisions dans nos articles vraiment bien détaillés.
Bonne journée